• La propriété de Longwood est située sur une plaine exposée au vent à 6 km de Jamestown, la ville de l'île. Anciennement résidence d'été du Lieutenant-Gouverneur de l'île, elle fut réservée à l'usage de l'Empereur en 1815. Le gouvernement britannique reconnaissait qu'elle était inadéquate pour être la résidence de l'ancien empereur et son entourage, et au moment de sa mort venait de construire une nouvelle maison à proximité, New Longwood, mais que Napoléon n'occupa jamais.

     

     

     

    Quand la première pierre fut posée sous son nez en début octobre 1818, alors que son médecin lui avait été retiré et qu'il était encore souffrant, Napoléon jugea sans doute qu'il lui fallait de nouveau "entrer en campagne" contre les autorités anglaises, son adversaire de toujours. On lui construisait une maison à une centaine de pas de chez lui? Alors lui allait leur montrer qu'il comptait bien "s'enraciner" dans son vieux Longwood et que l'on ne l'en délogerait pas, sauf par la force. Comment faire? Occuper le plus possible son "territoire" et fixer les limites d'un espace privé le plus grand possible. De plus, en restant sur place, il fallait bien aussi trouver une solution au vent et à la chaleur. Ainsi commença ce qui fut peut-être "la dernière campagne" de Napoléon, celle où il partit à la conquête de son indépendance vis à vis de ses geôliers envahissants, en marquant son terrain de liberté par des jardins tout autour de sa misérable bâtisse infestée par les rats et les cousins. De surcroît, voyant bien que son état de santé se détériorait, et se trouvant sans médecin par la force des choses, Napoléon avait dû décider que cette entreprise au grand air l'aiderait à se rétablir. 

     

     

     

     le pavillon des Briards.

     

     

     

    Saint-Denis, le mameluk Ali, raconte:

    Depuis longtemps, il s'était abstenu de toute excursion au-delà de l'enclos de Longwood, pour ne pas donner sujet au Gouverneur de lui faire éprouver de nouvelles vexations. Pour compenser un peu ce défaut d'exercice extérieur, il jugea que le jardinage était ce qui convenait le mieux à son état de réclusion. Dès lors, il ne fut plus question que de jardins: tout le corps de bâtiment qu'il habité en fut entouré. Ce furent les modèles de fortifications qui lui donnèrent cette idée, et puis il voulait avoir sous la main des fruits, des légumes; il voulait avoir quelques allées ombragées; il voulait éloigner les sentinelles de ses fenêtres, etc. (source: Souvenirs sur l'Empereur Napoléon)

     

     

     

     

     

     Lors de l'arrivée de Napoléon Ier à Sainte-Hélène, celui-ci résidera les premières semaines dans cette maison. Le pavillon était alors la propriété de William Balcombe, qui deviendra le fournisseur de l'empereur et des autres exilés français lors de leur séjour sur l'île. De nombreux épisodes sont relatés sur le séjour de Napoléon auprès de cette famille, notamment dans les mémoires de la fille cadette, Betsy Balcombe, plutôt espiègle. Le séjour de Napoléon aux Briars, d'octobre à décembre 1815, a probablement été une des périodes les moins désagréables de sa captivité.

     

    L'emplacement de la tombe de l'Empereur Napoléon 1er.

     

     

     Le jardin a repris sa configuration que lui avait donnée Napoléon. En revanche les environs ont changé, principalement du fait que l'éradication des chèvres sauvages et des rats sur l'île ont permis à la végétation tropicale de reconquérir les terrains qu'elle avait perdus au xixe siècle.

    En 2012, des travaux de rénovation sont lancés, cofinancés par l’État français et une souscription auprès du grand public menée par la Fondation Napoléon

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