• Orthez.

    Orthez est située dans le département des Pyrénées atlantiques. 

     

    La commune est traversée par le gave de Pau et ses affluents, les ruisseaux le Laâ (et ses tributaires, les ruisseaux l'Ozenx et des Moulins), de Rontun et de Caséloupoup.

    Le gave de Pau.

    Le Grècq est un petit ruisseau affluent de la rive droite du gave, ses crues soudaines ont été maîtrisées par l'établissement du lac de retenue du Grècq. On trouve parfois l'orthographe fantaisiste l'Y ou le lac de l’Y (« l'i grec »).

    Des affluents du Luy de Béarn, les ruisseaux de l'Oursau (11,5 km) et du Pas de Salles, sont également présents sur la commune.

    Les plus anciens vestiges de la ville d’Orthez ne remontent pas au-delà du xie siècle. Ce sont deux églises romanes qui se trouvent, l’une dans le bourg Vieux (nommé aussi autrefois Bourg du Pont), et l’autre encastrée dans l’église Saint-Pierre.

    Autour de chacune de ces églises, un groupe de maisons en faisaient deux petits bourgs. Le premier, fortifié, commandait le passage du gave de Pau qui s'est fait, selon les époques, à gué, en bac ou par un pont fortifié. Le second, aux mains d'une famille de marchands, avait une vocation commerciale à l'abri de son église.

     

    Le pont fortifié.

    La ville résulte de la réunion, aux environs de 1260, de ces deux bourgs avec la création d’un conseil municipal. Cette association est symbolisée sur le blason de la ville par la présence d’un pont à tour et des clés de Saint-Pierre.

     

    L'église saint Pierre.

    L’agglomération initiale a été agrandie du bourg Neuf et du faubourg Saint-Gilles dans les années suivantes. Cette rapide expansion de la ville s’explique par le choix du Comte Gaston III de Foix-Béarn, dans les années 1250, d’y construire un nouveau château où il établit sa résidence principale. C’est au même moment qu’il fit remplacer la palissade en bois défendant le bourg Vieux par un véritable rempart, et que fut construit le Pont-Vieux, véritable porte fortifiée par dessus la rivière.

    De 1242 à 1464, Orthez devient capitale du Béarn grâce à Gaston VII de Moncade, vicomte de Béarn. Ce dernier entreprend la construction du Château Moncade, siège de la cour de Gaston III de Foix-Béarn dit Fébus. En proclamant la souveraineté du Béarn, Gaston Fébus (1343-1391) a su mener à bien une politique d’indépendance et de neutralité au plus fort de la Guerre de Cent Ans.

     

    Du XIIIe au XVe siècle, Orthez fut la résidence des vicomtes de Béarn.

    Bien qu’en 1460 cette résidence ait été transférée à Pau, plus centrale, Orthez reste durant tout l’ancien régime la ville la plus grande et la plus dynamique du Béarn. Elle reste le lieu du marché où sont acheminés tous les produits de la région destinés à être exportés vers le port de Bayonne.

     

    Maison de Jeanne d'Albret.

     

    Les jardins du musée.

    En 1566 Jeanne d'Albret y a transféré l'académie protestante du Béarn transformée en université en 1583 par Henri IV.

    La ville subira peu de destructions en dehors de deux batailles en 1569 lors des guerres de religion.

     

    La tour Moncade.

     Le bourg Moncade, relevant du château, est resté longtemps institutionnellement à l’écart de la ville en raison de ses fonctions militaires. Le bourg de Départ, situé au-delà de la rivière, n’a été officiellement réuni à la ville que sous la Révolution.

     

    Le 27 février 1814 vit la bataille d'Orthez avec la victoire des troupes anglo-hispaniques du duc de Wellington sur l'armée napoléonienne du maréchal Soult. Mais cet événement n'eut que peu d'influence sur la ville.

    Ce n’est qu’à partir de 1957 et la découverte du gisement du gaz de Lacq que le nombre d'Orthéziens a explosé. Il est passé en quinze ans de 7 200 à 11 000 habitants  entraînant la construction de plusieurs banlieues pavillonnaires et d’équipements publics.

    Orthez s'est associé en 1973 avec l'ancienne commune de Sainte-Suzanne pour former Orthez-Sainte-Suzanne, puis cette commune a pris le nom d'Orthez.